Intéressement, participation, abondement : 5,9 Md€ distribués en 2022, +20 % versés en 2022 (Eres)
Par Alban Garel | Le | Épargne salariale
Comment en dépit des conflits, de l’inflation et de l’incertitude économique, les entreprises du SBF 120 ont-elles partagé la valeur en 2022 ? La 10ème édition du Baromètre de partage du profit révèle une distribution record de toutes les primes, une prime moyenne en augmentation et des dividendes en progression :
• 5,9 Md€ de primes de partage du profit distribuées en 2022, en hausse de +20 % par rapport à 2021,
• Une moyenne de 5 496 € par salarié,
• +81 % de primes par rapport aux entreprises moyennes françaises de 10 salariés et plus, soit une différence de 1 718 € par salarié.
Les entreprises du SBF 120 ont distribué 5,9 Md€ de primes de partage du profit en 2022
- Les entreprises du SBF 120 ont distribué 5,9 Md€ de primes de partage du profit en 2022. Qu’il s’agisse de participation, d’intéressement ou d’abondement PEE/PERCO, ce montant record dépasse de 20 % le montant distribué en 2021.
- Si les dispositifs de partage de la valeur progressent dans les grandes entreprises, de fortes disparités existent dans les entreprises en fonction de leur taille : en moyenne 52,8 % des salariés français ont accès à un dispositif de partage de la valeur, toutefois ils représentent 88,5 % dans les entreprises de plus de 1 000 personnes et moins de 20 % dans celles de moins de 50 salariés.
« Les entreprises du SBF 120 ont su s’adapter au contexte économique post COVID-19 et dégager des revenus suffisants pour redistribuer massivement le profit à leurs salariés », explique Mirela Stoeva, Directrice des études chez Eres.
La prime moyenne de partage du profit dans le SBF 120 s’élève à 5 496 € par salarié en 2022
- Les primes de partage du profit versées par les entreprises du SBF 120 ont fortement augmenté depuis la reprise post-Covid, passant de 4 418 € en 2020 à 5 496 € en 2022. Cette prime moyenne cache cependant de grandes disparités entre les entreprises qui composent l’indice :
- 23 % des entreprises du SBF 120 ont versé des primes inférieures à 1 000 € par salarié,
- 13 % ont versé des primes supérieures à 10 000 € par salarié,
- En 2022, la prime de partage du profit par salarié record s’élève à 29 857 €.
- Les primes distribuées varient aussi en fonction des secteurs : en 2022, le secteur du luxe a versé des primes supérieures à celles des autres secteurs du SBF 120. Le luxe est également le secteur le plus généreux sur les 5 dernières années.
- Les entreprises du SBF 120 versent des primes largement supérieures à celles versées par l’entreprise moyenne française de 10 salariés et plus (+ 81 % ou + 1 718 € par salarié en 2020).
Les entreprises associent la transition écologique aux primes de partage du profit
- 68 % des entreprises du SBF 120 intègrent des critères RSE dans le déclenchement de leur intéressement.
- Parmi les principaux retenus :
- la réduction d’émission de gaz à effet de serre,
- la réduction d’utilisation de matière,
- la réduction d’utilisation d’énergie.
« Associer le versement de primes de partage du profit à la transition écologique permet d’aligner les pratiques des salariés, les objectifs de la direction et les ambitions de toute l’entreprise autour de pratiques vertueuses pour l’environnement », indique Marie-Noelle Auclair, Directrice Expertise & Solutions chez Eres.
Après les records de 2022, 2023 s’apprête à être une année charnière pour le partage du profit
- Après les records de 2022, l’année 2023 continue d’ancrer les dispositifs d’épargne salariale et retraite dans la réalité des entreprises françaises et ce à cause notamment de trois facteurs principaux :
- la loi « Partage de la valeur »,
- la réforme des retraites,
- l’inflation.
- « La Loi Partage de la valeur est une formidable opportunité de démocratiser l’attribution de ces primes à l’ensemble des salariés français. La philosophie de ce texte est notamment d’élargir la mise en place de dispositifs d’intéressement, de participation, d’abondement et de prime de partage de la valeur aux petites entreprises » déclare Marie-Noelle Auclair, Directrice Expertise & Solutions chez Eres.