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Cadres : des projets de mobilité largement motivés par la quête d’une meilleure rémunération (Apec)

Par Alban Garel | Le | Salaires

Les intentions de mobilité externe des cadres se maintiennent au 4e trimestre 2023, portées par la recherche d’une meilleure rémunération, selon le dernier baromètre du recrutement cadre publié par l’Apec.

Les intentions de mobilité des cadres restent élevées : 37 % projettent de changer d’entreprise au cours des 12 prochains mois (stable par rapport à 2022 au même trimestre) et 14 % au cours des 3 prochains mois (+1 pt).

La rémunération s’affirme comme la principale motivation à changer d’entreprise, citée par près de la moitié des cadres envisageant de le faire (48 %, respectivement +5 pts et +8 pts par rapport à 2022 et 2021 aux mêmes trimestres).

Cadres : des projets de mobilité largement motivés par la quête d’une meilleure rémunération (Apec)
Cadres : des projets de mobilité largement motivés par la quête d’une meilleure rémunération (Apec)

Les cadres voient de plus en plus la mobilité externe comme une aubaine pour augmenter leur rémunération

Les cadres et l'évolution salariale  - © Apec
Les cadres et l'évolution salariale - © Apec

  • Face à une inflation qui reste élevée et malgré un léger ralentissement engagé depuis plusieurs mois (+4,4 % sur un an prévu fin 2023)4, les préoccupations des cadres pour leur pouvoir d’achat continuent de se renforcer. 69 % d’entre eux se déclarent inquiets à ce sujet, soit 4 points de plus qu’en septembre 2022.

  • Les cadres perçoivent davantage qu’il y a un an la pression sur les salaires induite d’une part par le contexte inflationniste, et d’autre part par les difficultés de recrutement. En outre, 44 % des cadres estiment qu’ils pourraient gagner significativement plus en changeant d’entreprise, une opinion en nette progression (+15 pts par rapport à 2022 à la même période).

Les cadres de moins de 35 ans sont encore plus persuadés de pouvoir bénéficier d’une rémunération plus élevée en changeant d’entreprise (51 % en septembre 2023, +13 points).

Dans un contexte qu’ils jugent favorable, les cadres restent nombreux à exprimer des projets de mobilité

Les intentions de mobilité des cadres - © Apec
Les intentions de mobilité des cadres - © Apec

  • Au-delà de la perspective d’une meilleure rémunération en cas de changement d’entreprise, le marché de l’emploi demeure particulièrement favorable à la mobilité selon les cadres et 56 % la perçoivent comme une opportunité. Ce sentiment progresse de 2 points rapport à 2022 à la même période, retrouvant son plus haut niveau depuis le début de la crise sanitaire.

  • En outre, la proportion de cadres en poste estimant qu’il leur serait facile de retrouver un emploi équivalent s’ils devaient changer d’entreprise continue de gagner du terrain (49 %, +2 pts par rapport à septembre 2022). Dans ces circonstances, les intentions de mobilité externe des cadres se maintiennent au plus haut : 37 % ont l’intention d’entreprendre des démarches actives pour changer d’entreprise au cours des 12 prochains mois (stable par rapport à septembre 2022), parmi lesquels 14 % ont l’intention de le faire dans les trois mois (+1 pt).

Des salaires à l’embauche attractifs pourraient inciter les cadres à concrétiser leurs projets

Les motivations des cadres ayant l’intention de changer d’entreprise - © Apec
Les motivations des cadres ayant l’intention de changer d’entreprise - © Apec

  • Les projets de mobilité des cadres sont largement motivés par la recherche d’une meilleure rémunération. Près de la moitié des cadres en recherche d’un nouveau poste engagent ces démarches dans l’optique de gagner plus (48 %). La volonté de voir sa rémunération augmenter domine nettement la hiérarchie des moteurs de la mobilité des cadres, devant la recherche :
    • de meilleures conditions de travail (32 %),
    • de meilleures perspectives d’évolution (29 %),
    • de missions plus intéressantes (27 %).

  • Si la rémunération était déjà le premier moteur de l’intention de mobilité des cadres auparavant, son importance a augmenté significativement ces deux dernières années (+5 pts par rapport à septembre 2022, +8 pts par rapport à 2021). Cette tendance pourrait inciter les cadres à négocier plus fermement leur salaire et à accepter des propositions salariales jugées intéressantes dans le contexte d’approches directes.