Stratégie

Planification écologique : quelle vision de gestion RH à prévoir en France ?

Le | Management

Selon les premières estimations du SGPE, la planification écologique concernerait directement près de 8 millions d’emplois et pourrait être créatrice nette d’environ 150 000 emplois d’ici 2030.

Les enjeux RH pour la planification écologique - © D.R.
Les enjeux RH pour la planification écologique - © D.R.

La planification écologique, du nom de ce plan gouvernemental d’action « pour accélérer la transition écologique », concernerait directement près de 8 millions d’emplois et pourrait être créatrice nette d’environ 150 000 emplois d’ici 2030.

« C’est un défi majeur d’anticipation à relever sur les besoins en matière de recrutement et de formation dans les secteurs clés de la transition écologique tels que la rénovation énergétique des bâtiments, l’industrie ou encore les transports », selon le Réseau Emplois Compétences (REC).

Une réunion thématique a été organisée le 24 avril 2024 à la Stratégie emplois et compétences du Secrétariat Général à la Planification Ecologique (SGPE).

« Pour répondre à ces enjeux, nous avons bâti collectivement une stratégie :

  • partager une vision quantitative des besoins en emplois d’ici à 2030 et des gisements associés ;
  • mettre en œuvre des plans d’action détaillés dans les secteurs prioritaires, intégrant tous les acteurs concernés,
  • territorialiser la démarche tout en assurant un pilotage centralisé interministériel », évoque Emmanuel Schneider, Directeur de programme au SGPE.

  • « Rien ne se fera sans les travailleurs. Il faut mettre leurs préoccupations au cœur des discussions et au centre du dialogue social pour construire des trajectoires opérationnelles.
  • Seul le dialogue social est en mesure d’embarquer tous ces enjeux d’emplois, de compétences et de travail et de faire en sorte que ces transformations soient effectives. Pour cela, il faut anticiper », indique Anne-Juliette Lecourt, secrétaire confédérale en charge de la transition écologique juste à la CFDT.

Les enjeux pour la planification écologique

Impact macroéconomique provisoire

La planification concernerait directement 8 millions d’emplois et pourrait être créatrice nette d’environ 150 000 ETP d’ici à 2030.

« Ce gain masquerait néanmoins des reconfigurations profondes entre les secteurs (400 000 ETP créés pour 250 000 détruits), lesquels nécessiteront un travail d’accompagnement en profondeur dans les territoires », selon le SGPE.

Il note un risque élevé de postes non pourvus à cause « d’un renouvellement générationnel insuffisant ».

Incertitudes sectorielles majeures

Une forte incertitude dans certains secteurs clé comme le bâtiment et l’agriculture, dont la trajectoire en emplois nets dépendra de choix de société, ainsi que dans l’économie circulaire.

Les métiers dont le nombre d’actifs serait amené à croître fortement sont souvent plus exigeants physiquement, ce qui pourrait affecter les choix des futurs actifs.

Territorialisation

Les territoires ont un rôle central pour relever ce défi collectif. Il convient de les associer, en particulier les régions dans le cadre des COP régionales, qui mobilisent l’ensemble des acteurs locaux (préfecture, conseil régional, conseils départementaux…), les acteurs du monde économique (représentants des entreprises du secteur industriel et agricole, les organismes consulaires) et les acteurs de la société civile (associations environnementales, de consommateurs, les jeunes sensibilisés à ce thème…).

Pour revoir en vidéo (via YouTube) l’intégralité de la session : « Planification écologique : la Stratégie emplois et compétences »