Fidélisation : 1 salarié sur 4 envisage de changer d’entreprise dans les six mois (enquête Randstad)
Par Fabien Claire | Le | Fidélisation
Les trois premiers critères de choix d’un employeur sont : le salaire et les avantages associés, l’équilibre vie-professionnelle-vie privée et les perspectives d’évolution, révèle la 14ème édition de l’étude Employer Brand Research publiée par Randstad le 10/05/2023.
Un répondant sur quatre (24 %) envisage de changer d’employeur dans les six prochains mois. L’augmentation du coût de la vie est la première raison qui conduit les salariés à quitter leur employeur ou à envisager de le faire (44 %), avant la recherche d’un équilibre des temps de vie (34 %). Les perspectives de progression de carrière sont un facteur important pour 61 % des salariés. Mais ils ne sont que 43 % à estimer que leur employeur leur permet d’évoluer dans leur fonction.
La balle est donc dans le camp des entreprises qui doivent s’organiser pour répondre aux besoins de montée en compétences (upskilling) exprimés par 71 % des collaborateurs.
L’augmentation du coût de la vie : première raison évoquée pour quitter son employeur
Les raisons qui poussent à changer d’employeur
- 15 % des salariés interrogés ont changé d’employeur au cours des six derniers mois, en légère augmentation par rapport à 2022 (13 %). L’intention de changer d’employeur dans les six mois a également augmenté, passant de 21 % à 24 % des répondants ;
- Ce sont les jeunes (moins de 34 ans) qui ont changé plus souvent d’employeur (21 %) ou qui ont l’intention de le faire (29 %) ;
- Les personnes diplômées de l’enseignement supérieur changent plus fréquemment d’employeur (17 %) que les personnes disposant d’un niveau d’éducation moins élevé (14 %).
- Dans un contexte de forte inflation, le maintien du pouvoir d’achat est la principale préoccupation des salariés. Près de la moitié des personnes interrogées (44 %) indiquent qu’une rémunération trop faible face à l’augmentation du coût de la vie est le premier motif qui les pousserait à changer d’employeur ;
- Cette situation alimente les difficultés de recrutement rencontrées par les entreprises dans de nombreux secteurs d’activité. En effet, 15 % des travailleurs ont changé d’employeur au cours des six derniers mois et 24 % ont l’intention de sauter le pas au cours des six prochains mois. Les moins de 34 ans se montrent les plus opportunistes : 29 % d’entre eux seraient en train de préparer leurs cartons ;
- La recherche d’un équilibre entre vie professionnelle et privée, ainsi que le manque de perspectives d’évolution professionnelle, conduiraient respectivement 34 % et 26 % des travailleurs interrogés à changer d’employeur.
L’évolution de carrière et la montée en compétences : éléments clés de fidélisation
Quelle importance accordez-vous à la progression de carrière ?
- La perspective de voir sa carrière évoluer est importante pour trois répondants sur cinq (61 %) et plus encore pour les 18-34 ans (66 %). Il en va de même pour le besoin de renforcer ou diversifier ses compétences auxquels 61 % des répondants sont attachés ;
- Pour autant, seules 43 % des personnes interrogées estiment que leur employeur leur en laisse la possibilité. La balle est donc dans le camp des entreprises qui doivent s’organiser pour répondre aux besoins de montée en compétences (upskilling) exprimés par 71 % des collaborateurs, ou de requalification (reskilling) attendus par 56 % d’entre eux.
« Dans un marché du travail qui reste en tension, les salariés font preuve de pragmatisme. S’ils privilégient la rémunération comme critère de choix d’un employeur, ils veillent aussi à améliorer leur employabilité et regardent avec attention les parcours de carrière qui s’ouvrent à eux. Aider les collaborateurs à surmonter les difficultés qu’ils peuvent rencontrer dans leur vie quotidienne et leur permettre de prendre en main leur avenir professionnel grâce à des formations ciblées sont des éléments clés de succès pour une entreprise qui cherche à attirer et à retenir les meilleurs profils », selon Frank Ribuot, président du Groupe Randstad France.
Deux critères non négociables : l’inclusion et la diversité
Etes-vous d’accord avec les affirmations suivantes ?
- La mise en place de politiques actives en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (plébiscitées par 44 % des salariés), tout comme la prise en compte du bien-être des collaborateurs (attendue par 45 % d’entre eux), renforcent le sentiment de fierté et d’appartenance des équipes et permettent de nourrir la marque employeur ;
- Près d’un jeune sur deux (48 %) est attentif aux actions menées par son employeur en faveur de l’inclusion et de la diversité. Cette quête de sens conduit 20 % de l’ensemble des répondants à déclarer qu’ils refuseraient de travailler pour une entreprise qui ne partagerait pas leurs valeurs, quitte à rester au chômage.
Méthodologie
• L’étude mesure l’attractivité des entreprises auprès d’un échantillon de 8 516 personnes âgées de 18 à 65 ans. Il comprend des étudiants, des salariés et des demandeurs d’emploi représentatifs de la population française avec une surreprésentation des 25-44 ans.
• Les interviews ont été réalisées au mois de janvier 2023. Les interviewés ont été sollicités par e-mail et invités à répondre à un questionnaire en ligne.