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CPF : 40 % des actifs renonceraient à se former en cas de reste à charge (Wall Street Institute)

Par Alban Garel | Le | Compétences

À l’approche du début des discussions entre les partenaires sociaux et le gouvernement au sujet de l’instauration d’un reste à charge forfaitaire au titre du Compte personnel de formation (CPF), Wall Street English, organisme de formation à l’anglais, publie la 4ème édition de son baromètre IPSOS sur les Français et la formation professionnelle.

Dans un contexte de remontée du chômage, cette enquête révèle une très forte opposition à cette mesure et pointe ses conséquences sur le désir des Français de se former tout au long de la vie.  

Formation professionnelle  - © D.R.
Formation professionnelle - © D.R.

Une mesure méconnue par les premiers concernés

Connaissance du reste à charge CPF chez les actifs - © D.R.
Connaissance du reste à charge CPF chez les actifs - © D.R.

  • Réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 2500 Français, dont 1500 actifs, l’enquête Ipsos / Wall Street English met au jour une forte méconnaissance des discussions actuelles autour de l’instauration d’un reste à charge sur le CPF.

  • Plus d’un Français sur deux (57 %) n’a pas entendu parler de cette mesure et moins de deux sur dix savent précisément ce dont il s’agit. Cette méconnaissance s’accroît selon le niveau d’études : deux tiers des Français dont le niveau d’étude est inférieur au bac n’ont pas entendu parler des débats sur le reste à charge.

Un rejet massif du reste à charge, notamment chez les actifs

Opinion des actifs quant à la mise en place d’un reste à charge CPF - © D.R.
Opinion des actifs quant à la mise en place d’un reste à charge CPF - © D.R.

  • Ce nouveau baromètre Ipsos / Wall Street English confirme l’opinion des Français au sujet du reste à charge : ils sont toujours près de 70 % à s’opposer à la mise en place d’un reste à charge systématique pour les salariés, plus d’1/3 y est même « tout à fait opposé ». Au sein de la seule catégorie des actifs, l’opposition est tout aussi marquée : 68 % se disent opposés à la mesure, dont près de 40 % le sont “tout à fait”.

  • Par ailleurs, le rejet de l’instauration d’un reste à charge atteint un pic auprès des actifs de catégorie socioprofessionnelle inférieure (72 %) et chez les Français dont le niveau de diplôme est inférieur au bac (78 %).

Le reste à charge représenterait un frein au désir de se former

  • L’enquête IPSOS / Wall Street English apporte des premières données sur la capacité des Français à financer un reste à charge pour se former au titre du CPF ainsi que sur les freins qu’il représente dans l’accès à la formation. Dès lors, il apparaît que près de 70 % des actifs refuseraient de payer ou ne seraient pas en mesure de payer 50€ (ou plus). Dans le cas où ce reste à charge constituerait un pourcentage du coût global de la formation, 80 % des actifs refuseraient de payer ou ne seraient pas en mesure de payer 10 % (ou plus) de la formation.

  • Si les Français rejettent massivement l’instauration d’un reste à charge, ils souscrivent en revanche fortement (73 %) à l’idée d’une pénalité pour le titulaire d’un CPF qui ne ferait pas l’effort de passer l’examen en fin de formation, pour usage indu des fonds de leur compte personnel.

L’anglais est une compétence clé pour s’insérer dans l’emploi

Importance de la maîtrise de l’anglais dans le parcours professionnel - © D.R.
Importance de la maîtrise de l’anglais dans le parcours professionnel - © D.R.

  • Alors que la bataille pour le plein-emploi se poursuivra en 2024, l’anglais est, aux dires des Français, une compétence essentielle pour s’insérer dans l’emploi. Un tiers d’entre eux, dont près de 40 % des actifs, s’est déjà vu refuser un emploi, une mission ou une opportunité professionnelle à cause de leur niveau d’anglais, jugé insuffisant.

  • Ils sont 23 %, soit une augmentation de 6 points par rapport à 2019, à s’être déjà vus refuser une candidature à un emploi en raison d’un niveau d’anglais jugé trop faible.